La République ne tient que par ceux qui la défendent
- naoualhamzaouinh
- 3 juin
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La victoire du PSG en Ligue des Champions aurait dû être un moment de joie collective. Elle a pourtant donné lieu à des scènes de violence et de saccage, tristement devenues banales dans nos grandes villes. Ce qui aurait dû être une célébration a viré au chaos, révélant une nouvelle fois l’ampleur de l’ensauvagement de certains territoires.
Au cœur de ces événements, nos policiers et nos gendarmes. Des femmes et des hommes, souvent jeunes, envoyés en première ligne pour rétablir l’ordre, contenir des foules hostiles, protéger des biens et des vies, sans toujours avoir les moyens juridiques, matériels ou politiques de faire leur travail dans des conditions dignes.
Le plus grave, c’est l’impression d’impunité qui domine. Les casseurs sont arrêtés… puis relâchés. Les blessés en uniforme sont invisibles, oubliés dès le lendemain. Les quartiers sombrent dans la loi du plus fort. Les forces de l’ordre deviennent les boucs émissaires d’une société qui refuse de regarder la vérité en face.
À chaque épisode de violence, on applaudit leur sang-froid. On s’indigne. On promet des réponses. Et puis plus rien. Silence. Oubli. Jusqu’à la prochaine explosion.
Mais une République ne peut pas vivre dans le déni. Elle ne tient debout que par l’engagement quotidien de ceux qui assurent la sécurité de tous. Les forces de l’ordre ne sont pas des variables d’ajustement. Elles sont un pilier. Et ce pilier se fissure.
Ce que je demande, ce n’est pas simplement de la reconnaissance. C’est un sursaut. Un choix clair de restaurer l’autorité de l’État, d’en finir avec le laxisme, de rendre aux policiers et aux gendarmes les moyens et la considération qu’ils méritent.
Il est encore temps. Mais demain, il sera peut-être trop tard.
Naoual Hamzaoui
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