Accord UE-Mercosur
- naoualhamzaouinh
- 4 sept.
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U

ne menace pour la souveraineté alimentaire et les agriculteurs européens
La décision de la Commission européenne d’ouvrir la procédure de ratification de l’accord UE-Mercosur, en scindant sa partie commerciale du reste du texte, est un signal alarmant. En privant la France et les autres États membres de leur droit de veto, Bruxelles choisit de contourner les garde-fous démocratiques qui protégeaient jusqu’ici nos agricultures.
Je partage pleinement les inquiétudes exprimées par la Fédération Nationale Bovine (FNB), la FNSEA, la Coordination Rurale et le Copa-Cogeca.
Cet accord représente une menace directe pour la souveraineté alimentaire européenne. Il ouvrirait la voie à des importations massives de viande bovine et de produits agricoles issus de modèles productifs qui ne respectent ni nos normes sanitaires, ni nos standards sociaux et environnementaux.
Au-delà du risque de distorsion de concurrence, c’est l’avenir de milliers d’exploitations familiales françaises et européennes qui est en jeu. Dans un contexte de crise agricole profonde, fragiliser encore nos éleveurs serait irresponsable.
La manœuvre de la Commission européenne est habile : en scindant l’accord UE-Mercosur, elle transforme un texte mixte en deux volets distincts, permettant ainsi d’éviter l’unanimité des États membres sur la partie commerciale. Concrètement, cela prive la France et d’autres pays de leur droit de veto et réduit la possibilité d’un débat démocratique approfondi. Si cette stratégie peut sembler « bien jouée » sur le plan institutionnel, elle interroge gravement la légitimité du processus. C’est pourquoi je considère indispensable qu’un recours soit introduit devant la Cour de Justice de l’Union européenne, afin de vérifier la conformité de cette procédure avec les traités et avec le mandat de négociation de 1999.
J’appelle le Président de la République et le gouvernement français à s’opposer publiquement et fermement à la ratification de cet accord. La France doit défendre la transparence démocratique et refuser de sacrifier son agriculture sur l’autel d’un libre-échange déséquilibré et dangereux.
Ma position est claire : je suis contre l’accord UE-Mercosur, car il menace la souveraineté alimentaire de la France, fragilise nos agriculteurs et compromet les efforts de durabilité.
La défense de nos campagnes, de nos élevages et de nos territoires doit primer sur une logique de mondialisation sans garde-fous.





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