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Aucune fillette ne devrait être voilée

Surtout pas dans l’Assemblée nationale


Il y a des images qui dérangent parce qu’elles révèlent un glissement profond. Voir des fillettes voilées au cœur même de l’Assemblée nationale en fait partie.


Ce lieu n’est pas anodin : c’est celui où la République parle, où la France se raconte, où les lois se votent pour protéger nos libertés.


Y voir des enfants voilées, c’est un symbole terrible ! Celui d’une société qui renonce à défendre ses principes, au nom d’un relativisme qui finit par tout excuser.


Nous sommes en France. Le pays d’Olympe de Gouges, de Simone de Beauvoir, de Simone Veil, de Jeanne d’Arc et d’Hubertine Auclert.


Des femmes qui ont risqué leur liberté, parfois leur vie, pour que d’autres puissent choisir la leur. Elles se sont battues pour l’émancipation, pas pour voir de petites filles soumises à des codes vestimentaires qui les effacent dès l’enfance.


Le voilement des enfants n’a rien d’un choix. Un enfant ne choisit pas d’être couvert, pas plus qu’il ne choisit sa religion. C’est un acte imposé, une forme d’assignation identitaire qui contredit les principes mêmes d’égalité et de liberté.


Accepter cette image dans le sanctuaire de la République, c’est banaliser une forme d’emprise culturelle.


Je trouve regrettable et profondément incohérent que certains élus de la gauche radicale puissent y voir un signe de tolérance. La tolérance, ce n’est pas fermer les yeux sur l’oppression. C’est défendre la liberté de celles et ceux qui n’ont pas encore la force de se défendre seuls.


Je ne parle pas de ce sujet par théorie, mais parce que je l’ai vécu. Pendant les années sombres de la guerre civile en Algérie, j’étais jeune adolescente.

Un jour, nous avons été arrêtés à un faux barrage par des islamistes armés du Front islamique du salut. Ils ont demandé à mon père pourquoi ses filles n’étaient pas voilées. Mon père a répondu calmement : « Nous sommes en vacances. » Ce jour-là, je crois sincèrement que nous avons échappé à la mort.


Je me souviens aussi que pendant ces vacances, la même année, de nos deux jeunes voisines, du même âge que nous. La veille, elles jouaient dehors comme nous. Le lendemain, elles sont apparues voilées, le visage tuméfié. J’ai entendu leurs cris, leurs pleurs, chaque coup porté pour les “soumettre”. Ce sont des sons qu’on n’oublie jamais, parce qu’ils vous font comprendre que le voile, imposé par la peur, n’a rien d’un symbole spirituel : c’est une marque de domination.


C’est pour cela que je dis aujourd’hui : aucune fillette ne devrait être voilée. Parce que derrière ce tissu, il y a parfois la peur, la violence et le silence. Et moi, je choisis la liberté. Toujours.


La France a une histoire, une laïcité, une promesse : celle qu’aucune femme, aucune fillette, ne soit jugée, réduite ou voilée au nom d’un dogme. Nous devons protéger cette promesse avec courage, parce qu’elle est aujourd’hui menacée par le relativisme et la peur d’être accusés de racisme, de fachiste ou d'islamophobe.


Mais défendre la liberté n’a jamais été un acte d’intolérance.


C’est un acte de fidélité. Fidélité à la République, à nos valeurs, et à toutes celles qui, avant nous, se sont levées pour que les femmes puissent marcher le front haut et le visage découvert.


Et jamais, non jamais, je n’irais dans ces pays où les femmes sont encore asservies, où leurs corps sont cachés, où leur voix est étouffée. Je ne pourrais pas. Parce que je suis née libre, et que je veux le rester.


Parce que la liberté n’a pas de prix, et qu’elle n’a pas de voile.


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aoual Hamzaoui

 
 
 

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