La Détresse Silencieuse du Service Public
- naoualhamzaouinh
- 27 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 janv.

Mesdames, Messieurs,
Ils étaient des enseignants, des soignants, des agents administratifs, des policiers, des conducteurs de trains. Ils étaient ceux qui, chaque jour, mettent leur énergie, leur compétence et leur dévouement au service de la collectivité. Et pourtant, certains d’entre eux n’ont pas trouvé d’issue à leur détresse. Le suicide des employés du service public est une tragédie à laquelle nous ne pouvons plus rester indifférents.
Comment détecter leur désespoir avant qu’il ne soit trop tard ?
La réponse commence par l’écoute. Une écoute bienveillante, prête à percevoir les signaux faibles : un repli inhabituel, des signes de fatigue émotionnelle, une perte d’intérêt pour le travail ou encore des changements dans le comportement. Mais cela suppose que cette écoute puisse se faire dans un cadre de confiance, où l’employé ne craint ni le jugement ni les conséquences professionnelles de sa vulnérabilité.
Comment répondre efficacement à leur détresse ?
Les solutions existent, mais elles doivent être à la hauteur du problème.
D’abord, il est urgent de renforcer les dispositifs de soutien psychologique. Ceux-ci doivent être accessibles, confidentiels, et adaptés à la réalité des différents métiers du service public.
Ensuite, il faut s’attaquer aux causes structurelles : la surcharge de travail, le manque de reconnaissance, les conditions d’emploi précaires ou encore l’absence de perspectives d’évolution.
Mais au-delà des mesures pratiques, il est nécessaire de changer notre regard. Ceux qui servent la collectivité ont besoin d’être reconnus comme des femmes et des hommes à part entière, avec leurs forces, mais aussi leurs fragilités. Nous devons leur offrir un environnement de travail où ils se sentent respectés, soutenus et en sécurité.
Cette réflexion ne concerne pas seulement l’état ou les collectivités locales. Elle nous concerne tous, en tant que citoyens. Car prendre soin de celles et ceux qui nous servent au quotidien, c’est aussi prendre soin de la société que nous voulons construire ensemble.
Agissons, parlons, écoutons.
La détresse de nos employés du service public ne doit plus rester silencieuse.
Avec toute ma solidarité,
Naoual HAMZAOUI





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