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Quand la gestion sanitaire brise des vies

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La dermatose nodulaire contagieuse frappe nos élevages avec une violence que beaucoup sous-estiment. Cette maladie exige une vigilance et pas un abattage total.


Mais ce que l’on ne dit jamais assez, c’est le traumatisme humain qu’elle provoque chez celles et ceux qui vivent avec leurs animaux, qui les soignent chaque jour, qui les voient naître et grandir.


Car derrière chaque foyer déclaré, il y a un éleveur, une famille, une exploitation.


Et trop souvent, la réponse administrative se résume à une seule option : l’abattage total du cheptel, même quand des alternatives existent, même quand des outils de biosécurité, d’isolement ou de contrôle pourraient être mis en place.

Le traumatisme est immense.


Voir partir à l’équarrissage tout un troupeau construit sur plusieurs générations, c’est une violence que personne ne devrait subir. Ce n’est pas seulement une perte économique : c’est un arrachement, une humiliation, une blessure personnelle profonde.


Ce qui s’est passé dans le Doubs dépasse l’entendement. Pour abattre un troupeau frappé par la dermatose nodulaire contagieuse, l’État a choisi de mobiliser près de 200 gendarmes, comme si un éleveur accablé représentait une menace à neutraliser. Cette démonstration de force, totalement disproportionnée, a ajouté de la violence à la détresse, de l’humiliation au chagrin.

Comment justifier qu’un homme qui voit partir 80 vaches, son travail, son histoire, son héritage, soit entouré d’un dispositif quasi militaire ?


Pourquoi traiter un paysan comme un délinquant alors qu’il est déjà brisé par la perte de son troupeau ?

Pour quoi faire ?

Pour ajouter de la brutalité à la brutalité ?

Pour transformer un éleveur déjà brisé en criminel ?


Cette démonstration de force est inutile, déplacée et indigne de la relation que notre pays devrait entretenir avec ceux qui le nourrissent.


Il est temps de retrouver notre bon sens.


De traiter les maladies animales avec rigueur, certes, mais aussi avec humanité.


D’écouter les vétérinaires de terrain, les chambres d’agriculture, les éleveurs eux-mêmes.


De privilégier la prévention, le diagnostic, la maîtrise sanitaire avant la destruction systématique.


De comprendre qu’un troupeau n’est pas un stock d’unités animales, mais une histoire, un travail, un patrimoine vivant.

La France ne peut plus se permettre d’ajouter de la détresse à la détresse.

Nos agriculteurs vivent déjà sous la pression économique, normative, climatique.

Ils méritent que l'État se tienne à leurs côtés, pas en face d’eux.



Retrouvons une gestion sanitaire responsable, proportionnée, respectueuse.

Retrouvons notre humanité.

Retrouvons enfin notre bon sens.


Naoual Hamzaoui

 
 
 

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