Un engagement rural
- naoualhamzaouinh
- 4 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 janv.

Aux côtés des agriculteurs depuis le début.
Depuis janvier 2024, les agriculteurs français sont plongés dans une crise sans précédent. Entre les difficultés économiques, la lourdeur administrative, et les pressions extérieures, le quotidien des femmes et des hommes qui nourrissent notre pays est devenu insoutenable. En tant que militante et acteur engagé, j'ai été présente sur le terrain dès les premiers jours de cette crise, auprès de celles et ceux qui se battent pour leur dignité et leur survie.
Une crise économique et morale
Les coûts de production explosent, les prix de vente restent dérisoires, et les normes imposées aux agriculteurs français sont toujours plus contraignantes. Pendant ce temps, des accords internationaux comme le Mercosur mettent en concurrence directe nos exploitations avec des produits importés, souvent issus de modèles agricoles à faible contrôle sanitaire et environnemental. Cette concurrence déloyale fragilise encore davantage un secteur déjà à bout de souffle.
Mais au-delà des chiffres, c'est aussi une crise morale qui frappe nos agriculteurs. Beaucoup se sentent isolés et méprisés par une société qui semble oublier leur rôle essentiel. Le suicide agricole reste un tabou alors qu'il révèle une souffrance profonde. La santé mentale et physique des exploitants est trop souvent laissée de côté dans les politiques publiques.
Une lourdeur administrative asphyxiante
Les agriculteurs ne demandent pas l'aumône, ils demandent simplement de pouvoir travailler dignement. Pourtant, la lourdeur administrative devient un frein majeur à leur activité. Chaque déclaration, chaque norme, chaque contrôle rajoute une pression supplémentaire, les éloignant toujours plus de leur métier de passion.
La transmission des exploitations en péril
Un autre enjeu majeur est celui de la transmission des exploitations. Beaucoup d'agriculteurs vieillissants peinent à trouver des repreneurs, notamment à cause du manque d'attractivité du métier et des difficultés financières liées aux reprises. Si rien n'est fait, nous risquons de voir disparaître de nombreuses exploitations familiales, emportant avec elles des savoir-faire précieux et une partie de notre patrimoine rural.
Mon engagement depuis le début de la crise
Face à cette situation, j'ai choisie d'être présente sur le terrain. Depuis le début, j'ai été aux côtés des agriculteurs sur les barrages, dans les champs et lors des rassemblements. J'ai écoutée leurs doléances, relayée leurs revendications et porté leur voix dans mes engagements politiques et militants. Leur résilience m'inspire chaque jour et renforce ma détermination à agir.
Demain, le 5 janvier, je serai à Paris pour rejoindre le mouvement de la Coordination Rurale. Ce rassemblement est une étape cruciale pour montrer que le monde agricole ne se laissera pas faire. Ensemble, nous devons réclamer des politiques plus justes, un allégement des normes, et une reconnaissance à la hauteur des sacrifices consentis.
Agir pour une ruralité forte
Il est impératif de réformer en profondeur les politiques agricoles et rurales. Nous devons :
Alléger la charge administrative pesant sur les exploitants.
Proposer des mesures concrètes pour préserver la santé physique et mentale des agriculteurs.
Revoir drastiquement les accords internationaux qui désavantagent nos agriculteurs.
Favoriser la transmission des exploitations pour pérenniser notre modèle agricole.
Je continuerai à porter ces combats, car ils sont essentiels à la souveraineté alimentaire de notre pays et à la préservation de notre patrimoine rural. Les agriculteurs ne doivent plus se sentir seuls dans leur lutte.
Ensemble, nous pouvons construire un avenir plus juste pour eux et pour nous tous.





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